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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 12:35

 

Magiques mains qui empoignent mon corps, nu.

Paix silencieuse qui empoigne mon rêve.

Paroles douces, parfois, comme une trêve.

Musique sur ma peau de tes doigts menus.

 

Sérénité de ton regard ingénu

où l’on sent l’amour monter comme une sève,

un doux mascaret qui s’endort sur la grève,

un amour généreux pourtant retenu.

 

Comment, sous tes mains, n’être pas amoureux,

dans ce temps aboli, n’être pas heureux ?

Sous ton corps fervent la chair s’épanouit.

 

Je tairai ton nom pour le garder au cœur,

comme un nom d’amante ou celui d’une sœur.

Sous tes mains zélées, qu’est-ce donc qui s’enfuit ?

 

Pierre Thiollière, Garrigues, 5 février 2021

 

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4 février 2021 4 04 /02 /février /2021 12:18

 

Cette

bonne

nonne

lette,

 

blette,

sonne

none,

fouette

 

l’homme

rom

qui,

 

cul

nu,

rit.

 

Pierre Thiollière, Garrigues, 4 février 2021

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2 février 2021 2 02 /02 /février /2021 17:44

 

Quand l’aube en sa pâleur laisse entrevoir l’aurore,

quand un émoi rosit le mauve horizon,

légère promesse de déraison

et que le ciel nu veut qu’on l’adore,

 

lorsque le soleil soudain mord

les toits lointains des maisons,

héraut d’une saison

chaleureuse encore,

 

dans un sourire

tu t’étires.

Le lit

 

ploie

et crie

notre joie.

 

Pierre Thiollière, Garrigues, 2 février 2021

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2 février 2021 2 02 /02 /février /2021 09:57

 

Une,

deux, trois,

je te vois

grâce à la lune,

 

du haut de la dune.

Trois voiles et puis toi,

agrippé de tous tes doigts

aux cordages noirs de la hune.

 

Nos regards comme un trait dans la nuit

tandis que doucement ton bateau fuit.

La mer s’entrouvre comme un fruit que l’on blesse.

 

Je veux manger des yeux la lune sur ton corps,

sous les regards d’étoiles te voir encore,

pleurer sur toi avant que la nuit cesse.

 

Pierre Thiollière, Garrigues, 2 février 2021

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 16:28

 

Février, le temps des Lupercales.

Sur le Tibre glissent les felouques

et je cours, vêtu de peau de bouc,

derrière celles qui fuient le mâle.

 

Elles appellent mon sang vital.

Je les poursuis jusque dans les souks

au long du Tibre où les marins souquent.

Mes lanières zèbrent leur chair pâle.

 

Février, un temps de renouveau,

le temps de Faunus, dieu des troupeaux.

Le froid purifie les eaux du fleuve.

 

Et si mon fouet cherche leur peau blonde

c’est pour que les femmes soient fécondes,

rite de sang où la vie s’abreuve.

 

Pierre Thiollière, Garrigues, 1er février 2021

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 14:34

 

Dans les prés fleuris

dames et carottes,

belles eucaryotes,

au soleil sourient.

 

Les mitochondries

des anthocérotes

crissent sous les bottes,

pauvres cœurs meurtris.

 

« Paraphylétiques ?

Sinapomorphiques ? »

dit le professeur.

 

Quatre vieux savants,

loupes en avant,

observent les fleurs.

 

Pierre Thiollière, Garrigues, 1er février 2021

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28 janvier 2021 4 28 /01 /janvier /2021 18:14

 

Un être bizarre

regarde sans yeux,

fixé comme un pieu

au bord de la mare.

 

Un visage rare.

Un sexe au milieu.

D’étranges cheveux

où le vent s’égare.

 

La rosée lutine

sur sa peau mutine

lui fait comme un pleur.

 

Un bourdon l’embrasse,

posé sur sa face.

Oh ! c’est une fleur !

 

Pierre Thiollière, Garrigues, 28 janvier 2021

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28 janvier 2021 4 28 /01 /janvier /2021 17:06

 

Il ne happa

jamais notre or.

Jamais nos corps

ne découpa.

 

Il ne crie pas,

toujours d’accord.

Jamais ne mord,

nu sous nos pas.

 

Il vit pourtant,

rêveur distant,

frêle et superbe,

 

souple et modeste,

vigueur agreste,

juste un brin d’herbe.

 

Pierre Thiollière, Garrigues, 28 janvier 2021

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27 janvier 2021 3 27 /01 /janvier /2021 16:05

 

On l’appelait

le balbuzard

cet oiseau rare

méchant et laid.

 

Il voletait

de bar en bar

à Zanzibar

et se saoulait.

 

Mort éthylique

sous le tropique

on l’enterra.

 

Un vieux vautour

vient chaque jour

chier sur sa croix.

 

Pierre Thiollière, Garrigues, 27 janvier 2021

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26 janvier 2021 2 26 /01 /janvier /2021 15:33

L’invitation aux champs

 

Je ne suis pas pédagogue.

Je ne suis pas herboriste.

Je ne suis pas spécialiste

des champignons ni des bogues.

 

Je ne connais pas les drogues

que l’on peut tirer du cyste

ni l’herbe qui rend moins triste

qu’on vendrait sur catalogue.

 

L’enthousiasme qui m’anime

c’est guider ceux que j’estime

vers les fleurs que j’aime tant,

 

toutes les plantes sauvages,

les sphaignes du marécage,

les nymphéas de l’étang.

 

Pierre Thiollière, Garrigues, 26 janvier 2021

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