Magiques mains qui empoignent mon corps, nu.
Paix silencieuse qui empoigne mon rêve.
Paroles douces, parfois, comme une trêve.
Musique sur ma peau de tes doigts menus.
Sérénité de ton regard ingénu
où l’on sent l’amour monter comme une sève,
un doux mascaret qui s’endort sur la grève,
un amour généreux pourtant retenu.
Comment, sous tes mains, n’être pas amoureux,
dans ce temps aboli, n’être pas heureux ?
Sous ton corps fervent la chair s’épanouit.
Je tairai ton nom pour le garder au cœur,
comme un nom d’amante ou celui d’une sœur.
Sous tes mains zélées, qu’est-ce donc qui s’enfuit ?
Pierre Thiollière, Garrigues, 5 février 2021